Réunion du Comité monétaire et financier national

15 mar, 2017

L’espoir renaît pour résorber la crise

 

Le Comité monétaire et financier national du Congo s’est réuni en session ordinaire, mercredi 15 mars 2017 à Brazzaville, sous la présidence de M. Calixte Nganongo, Ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, président du Comité monétaire et financier national, assisté de Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, Ministre du Plan, de la Statistique et de l’Intégration Régionale, en présence de Abbas Mahamat Tolli, Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale( BEAC), Michel Dzombala, Directeur national de la BEAC et des membres dudit comité.

 

Au cours de cette réunion, les participants ont passé en revue l’évolution de la situation économique internationale et nationale au cours du quatrième trimestre 2016, ainsi que les perspectives 2017.

 On retiendra pour l’essentiel que, malgré la crise économique et financière mondiale profonde qui a sévi en 2016 à cause de la baisse du prix du baril de pétrole, l’espoir renaît en 2017 pour résorber la crise. Quelques raisons fondent cet espoir.

Premièrement, l’amélioration des cours mondiaux du pétrole. A ce sujet,  le Fonds Monétaire International (FMI) estime que le prix moyen du baril passerait à 51,2 dollars contre 43,7 dollars en 2016, grâce à l’accord de plafonnement de la production signé en 2016 entre les pays membres de l’OPEP (Organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole) et la Russie. Pour le cas du Congo, sa production augmenterait avec l’exploitation du champ pétrolier Moho-nord.

Deuxièmement, la flambée des prix baisserait en dessous du seuil des pays de la CEMAC, qui est de 3%.

Troisièmement, les déficits des comptes publics et extérieurs s’atténueraient.

A noter aussi qu’en 2017, les banques  congolaises maintiendraient leurs équilibres financiers comme en 2016 où elles ont enregistré une hausse des crédits à l’économie nationale de 8,7%,  en dépit  d’une  baisse de leurs dépôts de 14,4%. 

Au regard de cette situation prometteuse, les services de la BEAC ont estimé que le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) se redresserait au Congo à 1% en termes réels.

 

Robert KOUANDA

 

Le Ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Président du Comité monétaire et financier national, Calixte Nganongo,  s’est prêté aux questions de la presse au sortir de la réunion.

 

 

   

Vous venez de présider la réunion du Comité monétaire et financier national, quel est le taux de croissance économique du Congo ?

Evidemment, il s’agit simplement de prévision. Ici, on vient de parler des alignements au niveau communautaire (CEMAC).  Le taux de croissance au Congo est un peu difficile à prévoir. Vous l’avez certainement dans le budget 2017. Mais, en termes de convergence au niveau de la zone CEMAC, il faut atteindre 7%. Ce qui est alors très difficile. Mais, nous allons nous appliquer à le faire pour le Congo ; donc nous allons atteindre 3%, contre -2,1 % en 2016.

  Où en êtes-vous avec la diversification économique congolaise ?

La diversification n’est pas un vœu pieux. Cela ne veut pas dire que si l’on décide de la diversification aujourd’hui, on doit en savourer les fruits dès demain. C’est vrai qu’aujourd’hui nous comptons beaucoup sur le pétrole. On a voté un budget très serré, qui gèle les investissements. Aujourd’hui, nous pensons que dans le programme du Chef de l’Etat, il est cité beaucoup de secteurs qui pourraient nous permettre cette diversification, notamment, l’agriculture, le tourisme et tout ce qui va s’ensuivre.

Quelles seraient les principales difficultés ?

Les principales difficultés, vous les connaissez : nous sommes en train de préparer la sortie de crise. Nous sommes encore un peu là où nous étions, dans une crise très profonde, après la chute du prix du baril de pétrole. La principale difficulté, en réalité, est celle-là. Il est question que  nous nous  approprions le programme du Chef de l’Etat, pourvu que cela annonce à l’horizon quelques indications assez optimistes, notamment l’entrée en  production du champ pétrolier Moho-nord et la remontée du prix du baril sur le terrain. Nous pensons que ces deux éléments conjugués, nous donnent des raisons d’espérer.

 

Y a-t-il espoir ?

L’espoir est toujours permis, tant qu’il y a la vie. C’est ce que dit le poète.

 

Propos transcrits par Robert KOUANDA

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