Réunion du Conseil National du Crédit

15 mar, 2017

La surliquidité des banques devrait profiter au financement des PME 

Parmi les points examinés par les participants à la réunion du Conseil national du crédit présidée mercredi 15 mars 2017 à Brazzaville par le ministre congolais des Finances, du budget et du portefeuille public, Calixte Nganongo, figure la situation des banques. Les participants ont confirmé la surliquidité des banques congolaises, malgré la conjoncture économique. Ils ont  estimé que pour 2017, un taux de croissance de 1% est attendu avec le rebond prévu de la production pétrolière à la faveur de la mise en exploitation du champ Moho-nord.

Quant aux tensions inflationnistes, elles devraient s’atténuer au cours de la même année en réaction aux mesures de maîtrise des finances publiques et à l’amélioration du transport des biens et des passagers, notamment entre Brazzaville et Pointe-Noire.

Abordée par la presse, à l’issue de cette réunion, la ministre du Plan, de la Statistique et de l’intégration Régionale, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka Babackas s’est prononcée sur les défis de l’heure, tels que la diversification de l’économie et le financement des PME. 

 

Madame la ministre, vous venez de participer à la réunion du Conseil national de crédit, quelle stratégie avez-vous arrêtée pour le financement des PME ?

De façon générale, lorsqu’un Conseil national de crédit se tient, il examine d’abord la conjoncture macroéconomique et il rapporte ensuite cette conjoncture à ce que le secteur bancaire ou le secteur de la microfinance peut faire pour mieux accompagner notre économie. Alors, c’est une assise de toutes les composantes du secteur privé, mais aussi du secteur public. Nous sommes autorités de tutelle : Ministre des Finances, ministre du Plan, d’un côté ; banque centrale et superviseurs, de l’autre. Donc, de façon concrète, nous avons attiré l’attention des banquiers pour leur demander de mieux financer l’économie, mais surtout d’avoir une plus forte implication en leur faisant aussi des propositions. Parce que, les autorités prennent des règlementations ;  mais si  ceux qui sont en charge de les appliquer n’y adhèrent pas totalement, il y a un décalage. Donc, nous avons plutôt invité le secteur bancaire, à travers le président de l’Association professionnelle des établissements de crédit, à mieux faire pour répondre à cette  question lancinante : comment financer le développement des Petites et Moyennes Entreprises (PME), en particulier, et des entreprises, en général? En d’autres termes, comment accompagner au mieux l’Etat dans son effort actuel de diversifier l’économie ?

 Quelle a été la réaction des banquiers ?

 Les banques se posent toujours la question de savoir comment accompagner l’économie lorsque  l’Etat ne met pas en place tout  le dispositif adéquat  pour améliorer le climat des affaires. Donc, nous, l’Etat, restons attentifs. Mais nous leur avons demandé d’être avec nous, d’être partie prenante pour que, ensemble, nous réfléchissions sur tous les aspects qui permettraient d’améliorer le climat des affaires, et de faire en sorte que les banques aient une meilleure compréhension de la situation du risque de leurs clients.

 

La question du Fonds de garantie a-t-elle été posée par les banquiers ?

Non, elle n’a pas été soulevée.

Est-ce que les banques sont toujours en surliquidité ?

Oui, les banques sont en surliquidité, malgré une conjoncture plus ou moins difficile. Justement, nous leurs disons qu’en situation de surliquidité, elles devraient faire un effort pour mieux accorder des crédits à leur clientèle.

 

Propos transcrits par Bazin M’BOUNGOU

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