Situés au kilomètre 4, les ateliers du chemin de fer Congo océan ressemblent à un champ de ruine. Avec plus de 42 mois de salaires impayés. Pendant sa visite, le ministre Christian Yoka a été reçu par quelques cheminots désespérés. Ensuite, le ministre a eu un échange avec le staff dirigeant de cette société, dans la salle de conférences de la direction générale du CFCO.

Un diagnostic alarmant​

Le directeur général du CFCO,  Ignace Nganga, a présenté au ministre Christan Yoka, la situation désespérée que traverse cette société qui figurait au hit-parade des entreprises du tissu économique congolais. Au nombre des contraintes techniques et matérielles qui plombent le CFCO, on note la détérioration du réseau ferroviaire, un parc de locomotives opérationnelles insuffisant, un taux de disponibilité de wagons commerciaux très limité, des équipements de télécommunications, de signalisation et d’énergie  gravement  dégradés, un plan de transport réduit, un trafic de marchandises en régression. Cette situation a plongé le CFCO dans une fragilité financière préoccupante. Les pertes cumulées s’élèvent à plus de 72 milliards de FCFA. Une trésorerie extrêmement réduite, avec une disponibilité seulement de 71 millions de FCFA. Avec un fonds de roulement négatif le CFCO croule sous le poids de sa dette fiscale de plus de 56 millions de FCFA,  dette sociale plus de 28 millions, dette commerciale plu de 14 millions.

Une approche pragmatique dans un contexte difficile​

Face à ce tableau très sombre, le ministre des finances, Christian Yoka rassure : « ... Pour moi, passer à Pointe-Noire sans rendre visite au CFCO aurait été une véritable incongruité compte tenu de ce que représente cette entreprise. A chaque fois que l’Etat a dû porter secours pour soutenir, accompagner le CFCO il l’a fait à plusieurs reprises. Et aujourd’hui encore des discutions sont en cours pour un plan de sortie de crise, et le gouvernement est mobilisé pour trouver des solutions. Dans un contexte mondial difficile aujourd’hui, nous avons des contraintes très fortes, et il nous faut passer ce cap. En réalité, nous n’avons pas de choix, le ministère des finances fera sa part en appuyant le plan de restructuration du CFCO, mais de manière extrêmement exigeante ».

La Cellule de Communication du Ministère des Finances, du Budget et du Portefeuille Public