3ème édition du Colloque de l’Association professionnelle des établissements de crédit (APEC)-Congo
Brazzaville, capitale de la République du Congo abrite du jeudi 11 au vendredi 12 septembre 2025, la 3ème édition du Colloque de l’Association professionnelle des établissements de crédit (APEC)-Congo placé sous le thème « Le système bancaire congolais face aux défis d’aujourd’hui et de demain ». La cérémonie a été ouverte par Léon Juste Ibombo, Ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique, en présence, notamment de Michel Dzombala, Vice-gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) ; Calixte Tabangoli, Président de l’APEC-Congo, Directeur général de la Banque postale du Congo (BPC) ; et Serge Dino Daniel Gassackys, Directeur national de la BEAC.
« L’idée pour cette année, comme pour des deux précédentes, est de mettre de la lumière sur des thématiques qui interrogent et qui ont la particularité de toucher chacune des banques de notre système bancaire. Les problématiques liées à l’Environnement, à l’Intelligence artificielle (IA), à la confiance en notre système bancaire ainsi qu’au traitement juridique et judiciaire des incidents avec les contreparties, figurent parmi les nombreuses préoccupations des dirigeants des établissements de crédits du Congo », a expliqué le Président de l’APEC à l’ouverture officielle.
Après cette cérémonie, les participants ont débuté leurs échanges en panel par le premier sous-thème intitulé : « Financement durable et rôle des banques dans la préservation de l’environnement », présenté par Michel Dzombala et Moulay Hassan Arezdi, Directeur général adjoint de Crédit du Congo ». A travers cette problématique, le modérateur du panel, Calixte Tabangoli, a posé deux questions à chacun des deux panelistes.
D’abord, à Michel Dzombala, sur les actions entreprises par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) dans le domaine du Financement durable. Le Vice-gouverneur de cette institution a répondu que « la BEAC et la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), en tant qu'institutions de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), s'engagent dans le financement durable à travers plusieurs actions. La BDEAC finance des projets de développement, qui intègrent des préoccupations environnementales et de développement économique régional, tandis que la BEAC promeut l'inclusion financière, pour atteindre le Développement durable, en soutenant la modernisation des systèmes de paiement et la réduction des coûts des transactions numériques ».
Quant à la question sur la Stratégie de Crédit du Congo en matière de Financement durable, Moulay Hassan Arezdi, Directeur général adjoint de Crédit du Congo, en ces termes : « La stratégie de financement durable de Crédit du Congo se concentre sur l'alignement des activités bancaires avec les objectifs nationaux de Développement durable. Notamment, à travers le soutien aux secteurs non pétroliers ; la promotion des investissements dans les domaines de l'Agriculture, de la foresterie et des Infrastructures, en s'appuyant sur des partenariats avec des institutions comme la Banque mondiale et l'intégration des critères environnementaux et sociaux dans les politiques de crédit ».
Le deuxième sous-thème a porté sur « La Transformation digitale et l’Intelligence artificielle (IA) : opportunités et défis pour le secteur bancaire au Congo ».
Eric Armel N’Doumba, Coordonnateur du Centre Africain de Recherche en Intelligence Artificielle (CARIA), a, dans sa communication liée à ce sous thème sur « l’impact de I’Intelligence artificielle sur l’Economie congolaise (IA) », d’abord redéfini en profondeur le secteur bancaire congolais qui, selon lui, transforme à la fois les compétences, les méthodes de travail et l’expérience client. Cependant, a-t-il fait observer, cette révolution technologique ne peut réussir sans des efforts d'adaptation. « Les banques doivent relever plusieurs défis, tels que l’accompagnement de leurs équipes dans l’acquisition de nouvelles compétences ; la garantie d’une supervision humaine des algorithmes ; et la conformité au cadre réglementaire du IA Act. Ce cadre impose une gestion rigoureuse des risques liés à l’IA, offrant ainsi l'opportunité de renforcer la confiance des clients », a conclu le Coordonnateur.
La Cellule de Communication du Ministère des Finances, du Budget et du Portefeuille Public
SOUS-CATÉGORIE:BANQUE