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4ème jour et fin des travaux du 8ème Colloque international sur la fiscalité (CIF) à Brazzaville

Le Ministre Christian Yoka note quatre exigences pour « améliorer la mobilisation des recettes et garantir la durabilité »
12 sep, 2025

La cérémonie de clôture des travaux du 8ème Colloque international annuel sur la fiscalité (CIF), tenu du 9 au 12 septembre 2025 à Kintélé-Brazzaville (République du Congo), a été placée sous le haut patronage du Ministre congolais des Finances, du Budget et du Portefeuille Public, Christian Yoka, représentant le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Anatole Collinet Makosso. Ces assises ont eu pour thème général : « Rôle et place du Droit fiscal national : les enjeux de la mobilisation des recettes et de durabilité ».

Cette cérémonie a été marquée essentiellement par la présentation des défis et perspectives des Administrations fiscales ; la synthèse des travaux ; et l’allocution de clôture du Ministre.

L’occasion a été tout indiquée pour l’Autorité monétaire du Congo-Brazzaville de mettre l’accent sur le ‘ « double objectif »’ poursuivi par ce Colloque, auquel participaient une quinzaine de pays africains. Il s’agit, premièrement, « d’améliorer la mobilisation des recettes issues des industries extractives, par un cadre fiscal clair, prévisible et équitable ».Deuxièmement, « de garantir la durabilité, en veillant à ce que ces recettes soient utilisées pour diversifier notre Economie ; protéger l’Environnement ; investir dans l’Education, la Santé et les Infrastructures ; et préparer la transition énergique ».

Selon lui, l’atteinte de ces deux objectifs obéit à quatre exigences.

D’abord, « une meilleure maîtrise des dispositions fiscales introduites dans les Conventions d’établissement ou d’investissement et leur harmonisation avec les Directives de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ou de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ». Ensuite, « un renforcement des capacités des Administrations à auditer, contrôler et sécuriser les recettes issues des grandes entreprises extractives ».  Ajouter à cela « une vigilance accrue pour lutter contre la fraude, l’évasion et la délinquance fiscales », parce que ces antivaleurs, selon le Ministre Yoka, « privent l’Etat de ressources indispensables ». Enfin, quatrième exigence, « l’intégration d’une fiscalité verte et responsable, adaptée aux exigences mondiales de lutte contre le réchauffement climatique ».

Mais attention à la double facette de la dépendance vis-à-vis des ressources extractives, avertit le Ministre des Finances

L’Autorité monétaire du Congo-Brazzaville a attiré l’attention des participants sur le fait que la large dépendance des Economie vis-à-vis de l’exploitation des ressources extractives (pétrole, fer, potasse, bauxite, or, diamant, cobalt, terres noires, etc.), qui représentent la principale source des recettes publiques, constitue, à la fois, une opportunité et une fragilité.

« Une opportunité, car ces ressources, bien gérées, avec des politiques publiques cohérentes et des ressources humaines bien formées, peuvent financer durablement notre développement. Une fragilité, parce que la volatilité des marchés, les pratiques d’optimisation fiscale agressive et la faiblesse de nos dispositifs de contrôle réduisent l’efficacité de leur contribution à nos budgets. C’est pourquoi, aujourd’hui, plus que jamais, le Droit fiscal national doit se renforcer et s’affirmer comme un instrument de souveraineté, de justice et de développement durable », a recommandé le représentant du Premier ministre congolais. Cette recommandation intègre celles du Colloque.

Des recommandations qui ne devraient pas rester lettre morte !

En effet, les experts du Fisc, venus de 16 pays, ont été exhortés par les organisateurs du Colloque de Brazzaville, à traduire dans les faits (c’est-à-dire en actions concrètes) les recommandations qu’ils ont solennellement adoptées. « Elles ne devraient pas rester lettre morte », leur ont-ils recommandé.

Pour mémoire, les pays représentés au rendez-vous de l’édition 2025 du CIF étaient le Bénin, le Cameroun, le Congo-Brazzaville, la Côte-d’Ivoire, le Gabon, la Guinée-Conakry, Madagascar, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, la RCA, la RDC, le Tchad, le Togo et la France.

A noter qu’àprès Brazzaville, la 9ème édition du CIF aura lieu en 2026 à Paris (France).

 

La Cellule de Communication du Ministère des Finances, du Budget et du Portefeuille Public

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