Lundi 14 juillet 2025 à Brazzaville (République du Congo), Christian Yoka, Ministre congolais des Finances, du Budget et du Portefeuille Public, a présidé, dans les locaux de la Direction nationale de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), la 2^ème réunion ordinaire du Comité national économique et financier (CNEF)-Congo, au titre de l’année en cours. 

Entre autres, points inscrits à l’ordre du jour, les participants ont pris connaissance de l'évolution de la conjoncture économique nationale, sous-régionale et internationale au premier trimestre de l'année en cours, ainsi que des perspectives pour l'année 2025. Ils ont aussi passé en revue l'évolution des différents modes de financement de l'économie congolaise, et examiné, à la même occasion, le projet du Rapport d'étude sur la Stratégie nationale d'import-substitution, et celui du Rapport d'enquête sur les importations de textile au Congo.

S’agissant de la conjoncture économique nationale, le Comité a noté une amélioration de la situation macroéconomique au premier trimestre de l'année 2025, tirée par la poursuite des investissements dans le secteur pétrolier et la bonne tenue des activités dans le secteur hors pétrole. Cette évolution se traduit, selon le Comité, par un excédent du solde budgétaire global, base engagement hors dons et une augmentation de la masse monétaire. En conséquence, l'activité économique devrait se consolider en 2025, avec un taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel, qui se situerait, selon les estimations de la BEAC, à 1,8%, contre 1,5% en 2024. 

Sur le front des prix, l'inflation devrait s'accentuer, avec un taux qui ressortirait au-dessus de la demande communautaire à 3,5% en moyenne annuelle, contre 3,1% en 2024, en lien avec la hausse des prix de certains produits importés et des perturbations de la fourniture de l'énergie électrique.

Examinant les différents modes de financement de l'économie congolaise, le Comité a relevé une hausse de 3,3% de l'encours des crédits bruts accordés par les banques à la clientèle à 1.647 milliards de F CFA au 31 mars 2025, et une baisse des créances en souffrance de 1,3% à 274 milliards 200 millions de F CFA. 

Le Marché des Valeurs du Trésor (MVT) du Congo a, quant à lui, affiché une baisse de 22,37% des besoins exprimés et un encours de 2.528 milliards 14 millions de F CFA à fin avril 2025, en hausse de 6,90% en glissement annuel. À cet égard, le Comité s'est félicité de la mise en place du Cadre de concertation du Trésor public avec son réseau des Spécialistes en Valeurs du Trésor (SVT), et a encouragé le gouvernement congolais à maintenir le cap du dialogue, en vue de favoriser le fonctionnement adéquat de l'économie nationale.

A propos du Rapport d'étude sur les modalités de mise en œuvre de la Stratégie nationale d'import-substitution, le Comité a recommandé un travail complémentaire avec l'ensemble des acteurs concernés. 

Au sujet du Rapport d'enquête sur les importations de textile au Congo, le Comité a encouragé le Gouvernement à mettre en œuvre les recommandations formulées dans ce cadre. L'objectif étant, notamment, d'améliorer la mobilisation des recettes publiques et de préserver la stabilité externe de la monnaie, en assurant un contrôle approprié des acteurs et des opérations d'importation des biens et services.

En ce qui concerne la conjoncture économique de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), selon la BEAC, l'indice composite des activités économiques s'est accru de 8,5% au premier trimestre 2025, après 6,1% un an plus tôt, c’est-à-dire au premier trimestre 2024, tandis que le taux d'inflation s'est établi à 4% en moyenne annuelle au premier trimestre 2025, après 4,9% en 2024. Pour l’année 2025, le taux de croissance du PIB s'établirait à 2,4%, contre 2,9% en 2024. Le taux d’inflation devrait revenir autour de 2,8 %, contre 4,1 % en 2024.

Quant à la conjoncture économique internationale, les membres du CNEF ont noté que la situation économique mondiale a été moins dynamique au premier trimestre 2025, en raison, principalement, des mesures tarifaires adoptées par l'Administration américaine, et des mesures de rétorsion prises par ses principaux partenaires commerciaux. Ainsi, le Fonds Monétaire International (FMI), dans son édition, Les perspectives de l'économie mondiale,publiée en avril 2025, a révisé sa prévision de taux de croissance de l'économie mondiale, en 2025, à 2,8%, contre 3,3% initialement prévu. En 2026, ce taux de croissance devrait se situer à 3%. 

Signalons que cette réunion du CNEF-Congo, qui a lieu en mode présentiel et par visioconférence, a connu la participation des Ministres Bruno Jean-Richard Itoua (Hydrocarbures) et Ludovic Ngatsé, (Economie, Plan et Intégration Régionale) ; du Secrétaire général de la Commission bancaire de l'Afrique centrale (COBAC), Marcel Ondélé ; du Gouverneur de la BEAC, Yvon Sana Bangui; du Vice-Gouverneur, Michel Dzombala ; de la Présidente de la Commission de surveillance du marché financier de l'Afrique centrale (COSUMAF), Jacqueline Adiaba-Nkembe ; du Directeur général de la Bourse des valeurs mobilières de l'Afrique centrale (BVMAC), Louis Banga-Ntolo ; et du Secrétaire général du CNEF/Directeur national de la BEAC-Congo, Serge Dino Daniel Gassakys.

La Cellule de Communication du Ministère des Finances, du Budget et du Portefeuille Public