Jeudi 10 février 2022 à Brazzaville, Jean-Pierre Nonault, Directeur général des institutions financières nationales (DGIFN), était en face des Directeurs généraux des sociétés d’Assurances exerçant au Congo. Cette rencontre a été marquée par la présence de Serge William Landry Massembo Doumou, Directeur général de la société d’Assurance et réassurances du Congo (ARC) et Président de l’Association professionnelle des sociétés d’assurances du Congo (APSACO).

Trois allocutions ont marqué cette séance des séries des rencontres initiées par la DGIFN. D’abord, celle d’Elvis Nzengued, Directeur des Assurances de la DGIFN. Il a confirmé que la dynamique d’assainissement du marché sera renforcée, autant que la nécessaire prise en compte des autres menaces qui nuisent à l’équilibre du marché. Notamment, « la sous-tarification et ses effets induits, à savoir : la baisse du chiffre d’affaire général du marché et le nivellement par le bas, qui se concrétisent par l’absence de valeur ajoutée sur les offres ; la rétention des primes par certains intermédiaires et le non-respect des délais de paiement des commissions par certaines compagnies, qui restent un enjeu sur le marché. Car, cela tranche avec la volonté du législateur supranational, qui a consacré, par l’article 13 du Code Cima, un mécanisme de gestion saine des flux de trésorerie ; l’insuffisance en nombre des contrôles sur place par exercice, pour permettre à la Direction des assurances d’être au plus près de la pratique quotidienne des acteurs, tel un Shérif dans la ville est perçu comme le talon d’Achille du dispositif de contrôle de notre marché ; et, enfin, l’absence de dispositifs contraignants sur l’obligation d’assurance tous risques chantiers et la RC décennale, qui sont encore méconnues du public cible et qui occasionnent des pertes de captation de primes importantes ».

Pour sa part, le Président de l’APSACO a rappelé les missions de sa structure qui œuvre, entre autres, à représenter les sociétés adhérentes auprès des pouvoirs publics, dans toutes les circonstances où une action commune sera jugée nécessaire ; à faire toutes propositions pour la mise au point ou la révision des contrats et des tarifications d’intérêt commun… Serge William Landry Massembo Doumou a évoqué aussi les difficultés que rencontre l’APSACO. Par exemple : le non-respect des assurances obligatoires par les assurables ; la non-application des dispositions du code CIMA lors des jugements prononcés par les tribunaux à l’encontre des compagnies d’assurance, résultant des préjudices subis par les victimes d’accidents de circulation ; le taux journalier de 2% appliqué aux compagnies pour retard de paiement des frais de contrôle ; la dissimulation des risques par certains intermédiaires ; etc. »

 Jean-Pierre Nonault a clos la séance en remerciant le Ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Rigobert Roger Andely, pour la confiance qu’il accorde à sa Direction. Il a salué la présence des différents Directeurs généraux des sociétés d’assurances, parmi lesquelles la société Assurance et réassurances du Congo (ARC), les Assurances générales du Congo (AGC) ; NSIA ; ALLIANZ ; AAC ; Légendaire adventis ; SAHAM ; LG Assurances. De même, il a remercié le Président de l’Association des courtiers pour  sa participation.

Le Service de presse du Ministère des Finances