
Le Ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille Public, Christian Yoka, a eu une séance de travail, mardi 4 mars 2025 à Brazzaville, avec le staff de l’Agence congolaise des systèmes d’information, conduit par son Directeur général, Lord Marhyno Gandou.
Les échanges ont porté essentiellement sur la présentation et la mise en œuvre du Plan stratégique quinquennal (2025-2029) de l’ACSI, dénommé “Force, Alignement, Garant, Atout” (FAGA).
En effet, la vision stratégique de l’Agence est claire : celle de devenir une “FAGA” dans 5 ans. C’est-à-dire une Force, pour la transformation numérique de la République du Congo ; un Alignement aux priorités de l’Etat, déclinées dans le Programme national de développement (PND) ; un Garant de la confidentialité des données de l’Etat, pour la mise en œuvre des politiques d’information ; et un Atout pour l’innovation technologique au service de la modernisation des administrations publiques.
Le Plan stratégique 2025-2029 repose sur trois axes, à savoir : la modernisation des Systèmes d’information de l’administration publique, avec des initiatives comme le Système Intégré des Faits d’Etat civil (SIFEC) et de dématérialisation des services publics ; la mise à niveau du cadre juridique, organisationnel et règlementaire, pour garantir une mise en œuvre réussie des missions assignées ; et la redynamisation des ressources internes, notamment à travers l’optimisation de la production des services et l’engagement des parties prenantes.
Toutefois, le succès de ce Plan devrait tenir compte des Forces et Faiblesses de l’ACSI ; des Opportunités qui s’offrent à elle ; ainsi que des menaces qui pèsent sur cette Agence.
Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces
S’agissant des Forces, l’ACSI dispose d’une reconnaissance institutionnelle et d’une expertise technique en Systèmes d’information, ce qui fait d’elle un acteur clé dans la modernisation des administrations publiques. Sa stratégie est axée sur les services numériques, pour accroître les revenus. Sa position stratégique, d’une part, comme établissement public et, d’autre part, comme structure sous tutelle du Ministère des Finances, du Budget et du Portefeuille Public, permet d’offrir des services de digitalisation à forte valeur ajoutée, à la fois auprès des administrations publiques, des entreprises privées et des particuliers.
En termes de faiblesses, l’ACSI souffre d’une obsolescence des conditions optimales de travail ; d’une insuffisance d’infrastructures et de compétences techniques spécialisées dans le domaine des Systèmes d’information. Elle accuse aussi des faiblesses de leadership et de management orienté sur les résultats. Ces faiblesses freinent la modernisation de l’Agence. A cela s’ajoutent la non-actualisation du cadre juridique et des procédures internes requises pour répondre aux nouveaux défis et enjeux, ainsi que la dépendance au financement public, qui limite la flexibilité de l’ACSI.
En ce qui concerne les opportunités, il y a le fait que l’ACSI évolue à l’ère de la transformation numérique et de la digitalisation des services publics, qui sont des priorités nationales et internationales. L’on notera aussi le soutien aux projets stratégiques de l’Agence de la part des partenaires externes, à travers les financements des bailleurs de fonds et autres institutions internationales. De même, le cadre législatif existant peut servir de base pour renforcer les aspects juridiques et organisationnels des missions assignées à l’ACSI.
Quant aux menaces qui pèsent sur l’Agence, on peut citer les cybermenaces sur la sécurité des données publiques, qui sont des défis croissants ; les résistances institutionnelles ; l’attribution de certaines missions du domaine des Systèmes d’information à d’autres structures étatiques ; les lenteurs administratives, qui peuvent retarder les réformes nécessaires ; et la concurrence des prestataires privés, susceptible de limiter les parts de marché de l’ACSI.
En rappel, l’ACSI a été créée, il y a 53 ans, en 1972. Sa mission est d’élaborer et de mettre en œuvre des schémas appropriés de Systèmes d’information, adaptés aux besoins spécifiques de l’Etat. Elle est chargée de mettre en œuvre la politique d’informatisation des structures de l’Etat qui gèrent des informations confidentielles ; d’assurer la maîtrise d’ouvrage déléguée et la coordination des activités pour les travaux exécutés par d’autres opérateurs, au profit des structures de l’Etat qui gèrent des informations confidentielles ; de conseiller, en tant que de besoin, le Gouvernement dans la mise en œuvre du processus d’informatisation de ses structures ; etc.
La Cellule de Communication du Ministère des Finances, du Budget et du Portefeuille Public
Copyright © 2025 Ministère des Finances, du Budget et du Portefeuille Public