Comité monétaire et financier national

Amélioration budgétaire, base engagement, hors dons, à 3,0 % du PIB en 2018
18 mar, 2019

Sous la présidence de Calixte Nganongo, Ministre des Finances et du Budget, assisté de sa collègue, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, en présence de Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) et de Michel Dzombala, Directeur national de la BEAC, le Comité monétaire et financier national a tenu sa première session ordinaire, lundi 18 mars 2019, à Brazzaville. 

Au cours de cette réunion, le Comité a constaté, au titre des finances publiques, une amélioration du solde budgétaire, base engagements, hors dons, à 3,0 % du Produit intérieur brut (PIB) en 2018, contre un déficit de 8,2 % du PIB en 2017, en liaison avec les ajustements opérés par les pouvoirs publics. De même, le taux d’endettement s’est amélioré de 42,6 % points, à 84,7 % du PIB, contre 120 % établi par le FMI en 2017.

Au niveau national, le Comité a noté une amélioration de la conjoncture économique congolaise, sous l’effet principalement de la bonne orientation des activités du secteur pétrolier. Quant au secteur non pétrolier, il reste déprimé, pâtissant ainsi de la faiblesse de la demande intérieure. Selon les dernières estimations de la BEAC, le taux de croissance du PIB réel de l’économie congolaise est ressorti à 1,9 % en 2018 (dont 24,1 % du secteur pétrolier et -5,5 % du secteur hors pétrole), contre -2,7 % en 2017. S’agissant des prix, le taux d’inflation mesuré en rythme annualisé s’est légèrement raffermi, tout en demeurant en dessous de la norme communautaire, à 1,6 %, contre 0,7 % en 2017. 

Au niveau du secteur extérieur, profitant d’une forte augmentation des exportations de pétrole, le solde du compte courant a été excédentaire de 24, 4 % du PIB, contre un excédent de 3,6 % du PIB en 2017. 

Concernant la situation monétaire, le Comité a observé une baisse de la masse monétaire de 4,0 % au terme de l’année 2018, reflétant la baisse du crédit intérieur de 2,9 %, en dépit d’une augmentation des avoirs extérieurs nets de 13,9 %. Toutefois, à la faveur de l’augmentation des avoirs extérieurs nets, le taux de couverture extérieure de la monnaie est ressorti à 32,6 % en 2018, contre 27,6 % un an auparavant.

Au terme des perspectives, l’économie congolaise devrait poursuivre son redressement en 2019, avec un taux de croissance du PIB réel de 1,2 %, grâce essentiellement aux performances favorables attendues du secteur pétrolier (+3,8 %) et du secteur non pétrolier (+0,1 %). Concernant les prix, une légère hausse des pressions inflationnistes devrait être observée, tout en restant en dessous de la norme communautaire, à +2,0 %, après +1,6 % en 2018, en rapport avec la relance de la demande intérieure.

Sur le plan international, le Comité a relevé que la dynamique de la croissance économique mondiale observée au cours des trois premiers trimestres 2018 a été ralentie au quatrième trimestre 2018, dans un contexte d’aggravation des tensions commerciales et géopolitiques et de resserrement progressif des conditions financières dans les économies avancées, particulièrement les Etats-Unis. 

Selon le Fonds monétaire international (FMI), la croissance du PIB mondial s’est établie à 3,7 % au terme de l’année 2018, contre 3,8 % en 2017 et devrait connaître un léger ralentissement en 2019, à 3,5 %.  

 

Le Service de presse du Ministère des Finances

CATÉGORIE:ACTUALITé
SOUS-CATÉGORIE:LE MINISTRE