Descente du Directeur général des douanes à Pointe-Noire et dans le Kouilou

30 mar, 2019

Guénolé Mbongo Koumou, Directeur général des Douanes, n’entend pas rater le coche. Sur les traces de son Ministre de tutelle, le Directeur général des Douanes et droits indirects est déterminé à atteindre les objectifs fixés par le gouvernement à l’Administration dont il a la charge de conduire les destinées. Le D.G des douanes congolaises a effectué du mercredi 27 au samedi 30 mars 2019, une mission de travail dans les Départements de Pointe-Noire et du Kouilou. Au regard des fructueux échanges avec les autorités départementales, les opérateurs économiques et les cadres sous tutelle, il ressort que la moisson aura été très bonne, tant les perspectives et les  engagements pris par les uns, et les autres, sont décisifs et très encourageants. 

 

Les stratégies et méthodologie adoptées pour mener à bien cette mission auront indubitablement payé. Entouré de quelques directeurs centraux et autres cadres de l’administration douanière dont le président de l’intersyndical, le Directeur général Guénolé Mbongo Koumou, a su concilier commandement, autorité, expertise, intelligence, sagesse et pédagogie dans ses échanges avec les différents interlocuteurs.

Civilités aux autorités départementales de Pointe-Noire et du Kouilou, au général commandant de la Zone militaire de défense no1. Séance de travail avec la Direction générale du Port autonome de Pointe-Noire. Visite de certains sites : CORAF, ILLOG’S, Bureau principal extérieur de douane de l’aéroport, Poste de contrôle frontalier de Tchiamba-Nzassi et autres administrations sœurs implantées dans la localité comme le détachement des Forces armées congolaises (FAC), les services de sécurité, de l’immigration, du commerce… Autant de structures visitées ! Le Directeur général des Douanes et droits indirects a échangé, de manière tout à fait  sincère, ouverte, fluide et bénéfique, avec les responsables. 

 

Démantèlement de fraude et trafic illicite de certains produits

 

Au poste de douane de Tchiamba-Nzassi, à la frontière avec la province angolaise de Cabinda, la perspicacité des douaniers congolais a conduit, à déceler et démasquer la fraude et le trafic illicite de certaines marchandises. Dans une boîte supposée contenir du lait en poudre, par exemple, c’est plutôt des sachets et sacs en plastique qu’on y trafique frauduleusement, alors qu’il s’agit de produits interdits au Congo. Un autre procédé illicite consiste à dissimuler ces sacs en plastique dans des emballages que l’on fait passer pour du pain de manioc, pour ainsi échapper aux fouilles et contrôles douaniers.

Aussi, du sucre écrasé est-il trafiqué dans des bidons de 25 kilos, donnant l’impression que c’est de l’huile de cuisine.  Ces marchandises illicitement trafiquées, une fois sur le marché, entretiennent une concurrence déloyale aux importateurs et commerçants qui paient régulièrement leurs taxes. Il en est de même pour les produits comme le café torréfié ou moulu. Des produits, pour la plupart, impropres à la consommation !

 

Echanges avec les opérateurs économiques

 

L’économie congolaise est en proie à quelques difficultés remontant à 2014. Ceci, à cause de la baisse des prix du pétrole, cette matière première dont cette économie est restée longtemps tributaire. L’Etat est donc à la recherche des moyens nécessaires pour financer le budget. Et le Ministère des finances et du budget a pour mission de mobiliser les ressources extérieures, les recettes douanières, ainsi que, les recettes fiscales pour permettre à l’Etat de pouvoir financer les dépenses publiques.  

L’administration des douanes étant une administration aux frontières, elle a un rôle déterminant parce qu’elle doit pourvoir l’Etat en recettes douanières. En même temps, elle est directement au contact des investisseurs. 

Cependant pour qu’un investisseur arrive au Congo, il faut un environnement sain, un climat des affaires propice à l’investissement. Pour importer, il faut qu’au niveau du Port autonome de Pointe-Noire qu’il y ait moins de problèmes pour le dédouanement des marchandises. 

Or, aujourd’hui on constate une baisse drastique des importations du fait de la crise. En réalité, la crise n’explique pas tout. Certes Il y a la crise, mais il y a aussi les comportements des hommes, a dit le Directeur général des douanes et droits indirects, M. Guénolé Mbongo Koumou. Car même les commerçants qui importaient au Congo avant ne le font plus, parce qu’il existe une parafiscalité qu’il convient de maîtriser. Parafiscalité que le DGDDI a qualifiée d’antivaleur à un niveau donné, tel celui de l’Administration. 

Au cours des échanges avec les opérateurs économiques (transitaires, importateurs, et autres commerçants), le Directeur général des Douanes et droits indirects a été édifié de même qu’il s’est enquis des difficultés et autres problèmes auxquels ces derniers sont quotidiennement confrontés. Notamment la question de la perte de temps due à la lenteur administrative, certaines taxes et charges jugées superflues par ces opérateurs économiques. Il a également été évoqué le problème du Guichet unique des opérations transfrontalières (GUOT) qui relève du Ministère des transports. A en croire les opérateurs économiques, au lieu d’être une structure de simplification des formalités et autres opérations, le GUOT se présente comme un goulot d’étranglement de plus.

Pourtant, aussi bien du côté de l’administration douanière que des opérateurs économiques, tous s’accordent à reconnaître que sans opérateurs, il n’y a pas d’importations ; sans importations, pas d’activités dans le Port, et partant, pas de recettes douanières non plus. Une réalité irréfutable à laquelle le Directeur général Guénolé Mbongo Koumou, a invité les uns et les autres à comprendre et à intérioriser. 

Le Congo a besoin d’opérateurs économiques, a renchéri le Directeur général des douanes congolaises. Pour ce faire, il est nécessaire de garantir un climat des affaires propice à l’investissement afin d’attirer d’autres investisseurs. Guénolé Mbongo Koumou a, par ailleurs indiqué que le classement Doing Business pour le Congo témoigne de ce que les opérateurs économiques évoquent comme tracasseries, justifiant, du reste, la baisse de la compétitivité du Port autonome de Pointe-Noire.

Tout comme le feed-back clairement exprimé par les opérateurs économiques qui saluent la promptitude, la grande aptitude à l’écoute et le dynamisme du Directeur général des douanes et droits indirects, celui-ci s’est aussi satisfait d’avoir franchement discuté avec cette catégorie d’interlocuteurs. Des échanges qui lui ont permis de comprendre profondément leurs difficultés et leurs problèmes pour faire en sorte que, ensemble, ils œuvrent tous à rendre compétitif le Port autonome de Pointe-Noire. Ce qui implique des importations génératrices des recettes douanières.

 

Rencontre avec les agents et cadres des douanes

 

Avec les cadres et agents des douanes de Pointe-Noire et du Kouilou, il ne s’est pas agi d’une communication, celle-ci ayant déjà été faite en février 2019 par le Ministre de tutelle. Pour le chef de l’administration douanière du Congo, il était plutôt question d’avoir un échange corsé, parce qu’il importait d’écouter les cadres et agents qui sont sur le terrain et qui, nécessairement, connaissent beaucoup de problèmes spécifiques ; entre autres, le manque de moyens. 

Dans un style faisant rimer autorité, commandement puis pédagogie du savoir et du faire-savoir, le DGDDI a appelé ses administrés à œuvrer à l’éradication des comportements déviants qui ne favorisent pas un bon  climat des affaires. 

Guénolé Mbongo Koumou a rappelé aux douaniers de Pointe-Noire et du Kouilou que le Congo connaît des difficultés en ce moment, et que le pays compte sur l’administration douanière pour renflouer les caisses de l’Etat. Il est vrai que les agents des douanes consentent déjà beaucoup d’efforts. Mais, il faut poursuivre, renforcer, consolider et amplifier ces efforts pour que l’administration douanière soit la locomotive de « La marche vers le développement », le projet de société du Président de la République, chef de l’Etat  Denis Sassou-N’Guesso, qui est devenu le programme du gouvernement.

C’est sans nul doute dans cette perspective que le Président de la République a signé récemment un décret faisant qu’au niveau du Port autonome de Pointe-Noire, il ne reste plus que l’administration des douanes pour effectuer les contrôles. Toutes les autres administrations n’y ont pas leur place. Car, il y a trop d’acteurs intervenant au Port autonome de Pointe-Noire, entraînant, du coup, une parafiscalité démesurée, qui pèse sur les importations. Cette situation relève du passé désormais, puisque réglée par le récent décret signé par le chef de l’Etat congolais. Tous ces autres acteurs ont été sortis du Port. 

L’administration douanière étant la mamelle nourricière de l’Etat, le Directeur général des douanes et droits indirects a exhorté les agents sous tutelle au courage, à la ponctualité, à l’assiduité, à l’abnégation et au sérieux dans le travail, en vue de relever les défis et d’atteindre les objectifs qui lui ont été fixés par le gouvernement. 

 

Le Service de presse du Ministère des finances

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