Dans le cadre du Partenariat stratégique global conclu, depuis 2016, entre la République du Congo et la République populaire de Chine, le Ministre congolais des Finances et du Budget, Calixte Nganongo, et le Président directeur général (PDG) de la société chinoise West-african group, Hui Kouyin, ont signé, jeudi 28 février 2019 à Brazzaville, les actes constitutifs du Fonds national de développement du Congo (FNDC).

« Le FNDC est un nouvel outil dédié au développement économique et social du Congo. Il concrétise la volonté du Chef de l’Etat, Denis Sassou-N’Guesso, qui avait initié, en 2014, la création du Fonds national de développement économique et social (FNDES), au travers de la promulgation de la loi n° 17-2014 du 13 juin 2014. Celui-ci devait venir en appui des politiques publiques conduites par l’Etat et les collectivités locales, en vue du développement du Congo », a expliqué le Ministre Calixte Nganongo. 

Le Fonds a vocation à financer les projets de développement des collectivités locales, des entreprises, des coopératives et autres groupements de production dans des domaines variés : agriculture, industrie, tourisme, santé publique, éducation, etc.

 Société anonyme de droit congolais, le FNDC est détenu, à parts égales, entre l’Etat congolais et West-african group, entreprise chinoise créée en 1998 au Congo. Il se donne comme mission de soutenir le développement économique du Congo, en facilitant, entre autres, la promotion des projets de développement auprès des investisseurs chinois. Il va œuvrer dans la mobilisation des ressources financières auprès de divers institutionnels, afin de faciliter le financement des projets d’investissement au Congo. 

A l’heure où le Congo développe des pratiques financières et budgétaires rigoureuses, caractérisées par la recherche des équilibres macro-économiques dans une logique des réformes institutionnelles, le lancement du FNDC constitue une réelle opportunité pour soutenir les investissements, tout en préservant la viabilité de la dette. Il doit permettre d’élargir les possibilités de mobilisation des capitaux destinés au financement des activités créatrices de valeur. Il représente un maillon supplémentaire dans la configuration de l’écosystème financier congolais tourné vers la mise en place d’un dispositif favorisant une allocation optimale des ressources.

Le FNDC, un outil d’aide à la diversification économique

« La diversification économique ne se décrète pas. Elle se construit en s’appuyant sur des outils adaptés au service d’acteurs motivés et performants. C’est l’orientation retenue par le FNDC qui va centrer ses activités sur la consolidation des chaînes de valeur et sur le financement des projets générateurs de croissance économique et sociale. Son programme d’actions intègre les priorités du Plan national de développement (PND), contribuant ainsi à la réalisation du Projet de société du Chef de l’Etat, Denis Sassou-N’Guesso », a souligné le Ministre congolais des Finances.

Pour sa part, le PDG Huo Kouyin a annoncé que les entreprises chinoises créeront de nombreuses usines et fermes au Congo, aussi bien dans les villes qu’à la campagne. Elles apprendront à la population locale la manière de produire et transformer les produits locaux, pour promouvoir ainsi le développement de l’économie hors-pétrole, l’offre d’emploi et d’éducation dans l’hinterland.

Après l’implantation de la Banque sino-congolaise pour l’Afrique (BSCA), à Brazzaville, en 2018, la signature des actes constitutifs du FNDC est l’un des points forts de la concrétisation des relations bilatérales établies depuis 55 ans, le 22 février 1964, entre le Congo et la Chine.