Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (GABAC)

Le séminaire de pré-évaluation mutuelle du second cycle du dispositif de lutte contre ce fléau au Congo s’ouvre à Brazzaville
05 aoû, 2019

Calixte Nganongo, Ministre congolais des Finances et du Budget, et membre statutaire du GABAC, a ouvert lundi 5 août 2019 dans la capitale congolaise, le séminaire de pré-évaluation du dispositif de lutte anti-blanchiment et contre le financement du terrorisme au Congo. A cette occasion, il a reçu le Questionnaire de la Conformité technique des mains d’Etienne Tabi, Secrétaire permanent du GABAC.

 

Le présent séminaire de Brazzaville prépare l’évaluation du second cycle, après l’évaluation mutuelle du premier cycle du Congo, matérialisé par la visite sur place des évaluateurs du GABAC, du 09 au 17 mars 2015.

 Pendant 5 jours, une centaine des participants étatiques et non non-étatiques plancheront sur une dizaine de thèmes. Entre autres : le processus d’évaluation du Groupe d’action financière (GAFI), par Frank Régis Tounda-Ouamba; les questions clés pour les pays en cours d’évaluation mutuelle, par Salomon Ndjé ; le risque et le contexte, par Etienne Tabi ; la conformité technique, par Arsène Sendé; l’efficacité :principes et processus, par Aigongue Djenguebaye et Max Monka ; l’information sur l’efficacité, par Anges Locko ; les résultat immédiats, par le Secrétaire permanent du GABAC ; les processus et procédures de l’évaluation mutuelle du GABAC, par Jean Bertin Meba ; les préparatifs de la visite sur place, par ce dernier ;…

« Un processus d’Evaluation nationale de risques (ENR), préliminaire à l’évaluation du second cycle auquel se prépare le Congo, avait été lancé par ce depuis le 16 mai 2018, avec le concours de la Banque mondiale. Ce processus est désormais dans sa phase terminale et son Rapport sera disponible dans les prochaines semaines », a annoncé, Calixte Nganongo. « Le système financier national poursuit, à travers les actions de plusieurs administrations locales et autres textes règlementaires, sa migration vers des standards toujours plus solides en la matière ; bien plus, un Comité de coordination des politiques de Lutte contre le blanchiment des capitaux (LBC) avait été créé par décret présidentiel n°2018-261 de juin 2018, afin d’assurer le suivi de la mise en œuvre effective des diligences prudentielles par les différents acteurs étatiques et non étatiques. Cet outil renforce la conformité de notre pays à la Recommandation n°1 du GAFI,  qui énonce que ’’les pays devraient identifier, évaluer et comprendre les risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme auxquels ils sont exposés et devraient prendre des mesures, parmi lesquelles la désignation d’une autorité ou d’un mécanisme pour coordonner les actions d’évaluation des risques, et mobiliser les ressources, afin de s’assurer que les risques sont efficacement atténués », a-t-il rassuré.

 D’après la méthodologie du GAFI, pour être efficace, un système de Lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) exige généralement que certains éléments structurels soient en place, tels que la stabilité politique, un engagement politique de haut niveau à traiter les questions de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, et un système judiciaire compétent, indépendant et efficace. « Le Congo multiplie des efforts pour tendre vers cet idéal », a souligné le Ministre congolais des Finances.

Pendant leurs travaux, les séminaristes s’organiseront en groupes de travail pour tabler sur le Questionnaire d’évaluation mutuelle, relatif à la conformité technique,et sur les Résultats immédiats. Cet exercice sera focalisé sur les Recommandations du GAFI suivantes : R3, R26, R27, R28, R30, R31, R35, R37, R38, R40, R11 et R16. 

 

Le Service de presse du Ministère des Finances  

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