La Banque mondiale cofinance de nouveaux projets sur l'éducation et l'aménagement du territoire

07 déc, 2016

Le Congo et la Banque mondiale ont conclu, le 7 décembre 2016, à Brazzaville, deux accords de financement du Projet de développement urbain et de restructuration des quartiers précaires de Brazzaville et Pointe-Noire et du Projet d’appui à l’éducation. Les documents ont été signés par le ministre congolais des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Calixte Nganongo et le Directeur des opérations pour la République du Congo à la Banque mondiale, Ahmadou Moustapha Ndiaye.

Le Projet de développement urbain et de restructuration des quartiers précaires de Brazzaville et Pointe-Noire est d’un montant de 120 millions de dollars américains, dont 80 millions de la part de la Banque mondiale et 40 millions pour l’Etat congolais. Il permettra d’améliorer l’accès des populations aux services urbains de base dans les quartiers sélectionnés, et de renforcer les capacités de gestion municipale des autorités nationales et locales.

Le projet permettra par ailleurs au Congo de disposer d’un schéma dynamique d’aménagement du territoire, comme outil moderne de planification et de développement urbain. Selon Ahmadou Moustapha Ndiaye, ce projet élargit par ce fait même le champ d’action d’intervention du Projet Eau, Electricité et Développement urbain (PEDDU) en mettant l’accent sur une dimension intégrée et inclusive.

«Il constitue ainsi la première étape d’une approche programmatique qui intègre une dimension curative qui consiste à restructurer les quartiers précaires, et une dimension proactive qui consiste à prévenir leur formation. Ce projet revêt une importance significative à l’heure où la République du Congo figure parmi les pays les plus urbanisés en Afrique, avec plus de 64% de Congolais vivant en ville, dont plus de la moitié vivant à Brazzaville et Pointe-Noire», a déclaré Ahmadou Moustapha Ndiaye.

Le deuxième projet est d’un montant de 70 millions de dollars américains, dont 30 millions pour la Banque mondiale par le biais de l'Association Internationale de Développement (IDA) et 40 millions pour le Congo. Il apportera un appui au secteur de l’éducation sur la base des priorités du gouvernement congolais, exprimées dans la Stratégie sectorielle de l’éducation de la période de 2015 à 2025.

Le Projet d’appui à l’éducation s’inscrit dans la logique des stratégies du gouvernement congolais pour le développement du secteur de l’éducation. Ces stratégies bénéficient du soutien de la Banque mondiale depuis 2000. La politique consiste en effet à investir dans l’éducation selon trois principes : offre suffisante, accessible et équitable ; qualité ; et pertinence pour répondre aux besoins de l’économie et du marché du travail.

«Les appuis de la Banque mondiale en matière d’éducation mis en œuvre entre 2000 et 2015 (Projet d’appui à l’éducation de base) ont contribué à accroitre l’offre d’éducation notamment par la réhabilitation et l’expansion de plus de 1000 salles de classes ; l’appui à la révision des programmes scolaires pour le primaire et le secondaire ; et l’acquisition de plus de 1.250.000 manuels scolaires et des guides pour les enseignants. Cela a contribué à l’augmentation des taux de scolarisation et d’achèvement au primaire, qui sont passés respectivement de 107% à 120% pour la scolarisation et de 50% à 81% pour l’achèvement, et d’atteindre la parité filles-garçons en 2011-2012 au niveau du cycle primaire», a affirmé Ahmadou Moustapha Ndiaye.

Le ministre Calixte Ngonongo et ses collègues Jean Jacques Bouya et Anatole Collinet Makosso, respectivement ministre de l’Aménagement du Territoire et des Grands travaux, et ministre en charge de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, ont salué les appuis sans cesse de la Banque au gouvernement du Congo. Ils ont réaffirmé la volonté de la partie congolaise à tout mettre en œuvre en vue de la réalisation de ces deux projets.

Gos-Gaspard Lenckonov

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