La journée spéciale du jeudi 5 décembre 2024 a été consacrée par les participants à la 12ème session ordinaire du Cadre permanent de concertation des trésors publics (CPC-TP) de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) au bilan des 13 années d’existence (2011-2024) du Marché des valeurs du trésor (MVT) de cette communauté. En ouvrant les travaux, qui se tiennent à Brazzaville, le ministre congolais de l’économie et des finances, Monsieur Jean-Baptiste ONDAYE, a indiqué que « ce marché constitue une alternative crédible au financement des besoins des six Etats membres ».
En effet, selon le Ministre, « depuis sa mise en place en 2011, le marché des valeurs du Trésor de la CEMAC a permis de diversifier les sources de financement des États membres, tout en offrant aux investisseurs un cadre sécurisé et structuré pour leurs placements. Face aux différents chocs auxquels les pays de la CEMAC ont été confrontés, le marché a toujours su s’ériger en rempart de premier ordre, contribuant ainsi à maintenir le fonctionnement normal de nos Etats, tout en préservant le niveau de vie des populations dans les périodes de crises et dans un contexte de difficultés à mobiliser les financements auprès des différents bailleurs internationaux ».
Les acquis du MVT CEMAC, selon le Ministre
Face aux soubresauts conjoncturels, la riposte du MVT CEMAC est digne d’éloge, en termes de volume d’activités. L’orateur s’en est exprimé en ces termes : « Dans nombre de pays, ces crises se sont accompagnées de la baisse de la production de pétrole, conséquence du vieillissement des champs et de la faiblesse des investissements. Heureusement, le Marché était là, heureusement le Marché est là, heureusement, le Marché sera toujours là.
Nombre d’entre nous étaient loin d’imaginer la croissance fulgurante du volume des activités du marché au cours de ces treize dernières années.
En effet, l’encours total sur le marché est passé de 51,6 milliards en fin décembre 2011 à 1.019 milliards de FCFA en 2018 ; à 4.650 milliards en 2021 ; à 5.082 milliards en 2022 ; et à 7.167,7 milliards au 31 octobre 2024. Ces chiffres illustrent, avec éloquence, le fait que le Marché des valeurs du trésor constitue une alternative crédible au financement des besoins des Etats de la CEMAC ».
En outre, a-t-il ajouté, dans le même volet des acquis, « la hausse continue des liquidités échangées s’est également accompagnée d’une diversification des détenteurs des titres, jadis détenus exclusivement par les banques-Spécialistes en valeurs du trésor (SVT). De même, l’ensemble des trésors publics de la CEMAC ont amorcé un saut qualitatif vers la culture du Marché. Les progrès en matière d’organisation des services du trésor en charge des opérations de marché, de procédures ou encore d’infrastructures électroniques sont palpables. Les différents cadres d’échanges et de partage d’expérience et des bonnes pratiques, nés à la faveur du développement du marché, y ont joué un rôle considérable ».
Les faiblesses du MVT
Monsieur Jean-Baptiste ONDAYE a constaté, cependant, une faiblesse de la part des montants levés consacrée au financement des investissements productifs. Selon lui, « En raison du contexte particulier de l’essor des activités du marché, force est de constater que la part des montants levés consacrée au financement des investissements productifs reste faible. En effet, l’essentiel des ressources mobilisées est affecté au remboursement des échéances existantes, au détriment des investissements productifs, plus propices à la croissance économique ».
Pour inverser cette tendance, le Chef du département de l’économie et des finances du Congo-Brazzaville a encouragé les participants aux travaux de cette journée spéciale de la 12ème session du CPC-TP-CEMAC à formuler des propositions concrètes des pistes de solutions.
Quelques thèmes des travaux de la journée spéciale-bilan des 13 ans
Les participants à la journée spéciale du 5 décembre 2024 ont planché sur plusieurs thèmes, parmi lesquels : « Bilan du marché des valeurs du Trésor de la CEMAC, 13 ans après novembre 2011, et perspectives » ; «Transparence relative à la capacité et à la volonté des émetteurs souverains à honorer leurs engagements : état des lieux, contraintes et perspectives pour les places financières africaines » ; et « Infrastructure de Marché comme solution pour sécuriser les échanges, garantir la transparence des prix et accélérer le processus de diversification de la base d’investisseurs, d’allongement des maturités et d’approfondissement du Marché secondaire des valeurs du Trésor : cas de la CEMAC ».
La Cellule de communication du ministère de l’économie et des finances
Crédit photos : B2B Communication
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