Bloomfield investment corporation pour dynamiser la notation financière au Congo

Bloomfield investment corporation présente sa méthodologie de notation financière au Congo
21 sep, 2020

Invité par le Ministre des Finances et du Budget, Calixte Nganongo, l’agence commerciale panafricaine de notation financière Bloomfield investment corporation présente sa méthodologie de travail, du lundi 21 au vendredi 25 septembre 2020, à Brazzaville.

 

 

Dans sa présentation du premier jour, qui a eu lieu au siège du Ministère des Finances, en présence de Calixte Nganongo et de son collègue Délégué au Budget Ludovic Ngatsé, le Président directeur général de cette agence, Stanislas Zeze, a rappelé qu’une agence de notation financière est un organisme chargé d’évaluer le risque de non-remboursement de la dette ou de l’emprunt d’un Etat, d’une entreprise ou d’une collectivité locale, et jamais d’un particulier. En d’autres termes, elle permet d’évaluer la capacité d’un pays ou d’une entité à gérer les affaires publiques dans la transparence et la bonne gouvernance, en vue d’obtenir de la crédibilité auprès des investisseurs financiers. 

 

Parmi les critères sur lesquels se base une agence de notation figurent les critères qualitatifs et les critères quantitatifs. Par exemple, au plan qualitatif, il y a l’environnement politique intérieur (stabilité, risque de crise politique) ; les relations avec l’extérieur (risque de conflit ou de crise) ; les structures sociales ; etc. Au plan quntitatif, l’agence note la croissance de revenu, la rentabilité opérationnelle, l’équilibre budgétaire, l’évolution du solde budgétaire et des principaux soldes ; etc. 

 

Cependant, des contraintes liées notamment, à l’asymétrie d’informations rendent difficile la lecture de la situation de solvabilité de l’Etat et des entreprises, leur faisant ainsi perdre de nombreuses opportunités de financement de leurs projets auprès des investisseurs.

 

 

 

L’intérêt de lever les contraintes par la notation

 

Le Ministre des Finances et du Budget, Calixte Nganongo, a invité l’Agence de notation panafricaine Bloomfield investment  corporation pour lever ces contraintes et aider la place financière de Brazzaville à se dynamiser et à occuper une place majeure au sein de la communauté financière régionale.

« L’objectif que vise la République du Congo en s’appuyant sur l’outil de notation financière est de favoriser l’accès de l’Etat et des entreprises de toutes natures à des financements sur le marché des capitaux de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) », a renchéri son collègue Ludovic Ngatsé.

Selon ce dernier, le choix porté sur l’agence de notation panafricaine Bloomfield investment corporation (créée il y a 13 ans à Abidjan – Côte d’Ivoire), a un double avantage : celui d’être une agence installée en Afrique (donc plus imprégnée des réalités des pays de la sous-région) et celui de noter les entités en monnaies  locales (en l’occurrence en Franc CFA pour la zone CEMAC). C’est donc une nouvelle expérience. Car, le Congo, par exemple, était noté, jusque-là, en devises étrangères, par des agences de notation étrangères (extra-africaines).

 

Les perspectives à court terme

 

Le Ministre des Finances et du Budget s’appuie sur Bloomfield investment corporation pour lancer, dans les plus brefs délais, la notation financière de la République du Congo en monnaie locale ; pour mieux mettre en avant la capacité du pays à honorer ses engagements, notamment intérieurs.

Calixte Nganongo prévoit aussi de lancer les premières émissions des titres de créance négociables par les entreprises publiques et privées de la place ;   d’accompagner la notation financière des établissements de crédit, en vue de réduire l’asymétrie d’informations, dynamiser les échanges interbancaires et gérer, de façon plus souple de la trésorerie bancaire. En outre, il envisage de promouvoir la notation financière de 10 entreprises publiques afin d’accompagner leur financement à la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC) et favoriser la création d’un indice boursier pour la CEMAC. Il entend également accompagner la culture financière des acteurs économiques, en vue de l’atteinte de ‘’l’Objectif est de faire de Brazzaville, une place financière majeure au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC)’’.

 

 

Le Service de presse du Ministère des Finances

CATÉGORIE:ACTUALITé
SOUS-CATÉGORIE:FINANCES