Sénat - Le projet de budget de l’Etat, exercice 2018, présenté par le Ministre Calixte Nganongo

08 jan, 2018

Lundi 8 janvier 2018 dans la salle des Conférences internationales du  Palais des Congrès, à Brazzaville, le Ministre des Finances et du Budget, Calixte Nganongo, a présenté le projet de loi de finances, exercice 2018, aux 132 sénateurs réunis depuis vendredi 5 janvier dernier pour leur deuxième session budgétaire extraordinaire au titre de la troisième législature.

 

Le budget général exercice 2018 est établi en recettes à 1 522 milliards 629 millions de francs CFA et en dépenses à 1 303 milliards 629 millions de francs CFA.

Les prévisions des ressources budgétaires s’élèvent à la somme de 1 522 milliards 629 millions de francs CFA contre 1 243 milliards 300 millions de francs CFA en 2017, en augmentation de 279 milliards 329 millions de francs CFA, soit 22,47%.

Les prévisions des dépenses budgétaires s’élèvent quant à elles à la somme de 1 303 milliards 629 millions de francs CFA contre 1 498 milliards 537 millions de francs CFA en 2017, soit une baisse de 194 milliards 908 millions de francs CFA (-13,01%), conséquence de la poursuite de la réduction du train de vie de l’Etat amorcée depuis le début de la crise en 2014.

En définitive, le budget de l’Etat est  arrêté en ressources à 1 602 milliards 619 millions de francs CFA, et en charges à 1 383 milliards 619 millions de francs CFA.

Les recettes budgétaires sont donc supérieures aux dépenses budgétaires pour un montant total de 219 milliards de francs CFA,représentant un excédent budgétaire prévisionnel.

S’agissant de la trésorerie, les ressources de trésorerie sont prévues pour la somme de 200 milliards 200 millions de francs CFA contre 635 milliards 049 millions de francs CFA en 2017, soit une variation négative de 434 milliards 849 millions de francs CFA (-68,47%).

Les charges de trésorerie quant à elles sont prévues pour la somme de 979 milliards 100 millions de francs CFA contre 379 milliards 812 millions de francs CFA en 2017, en forte hausse de 599 milliards 288 millions de francs CFA (+157,79%), du fait de l’importance du service de la dette et de la constitution des provisions pour contribution aux réserves de change.

Il se dégage ainsi un déficit de trésorerie de 778 milliards 900 millions de francs CFA, contre un excédent de trésorerie de 255 milliards 237 millions de francs CFA en 2017, soit une dégradation de la trésorerie de 1 034 milliards 137 millions de francs CFA (-405,17%), ce qui pose le problème de financement de ce déficit.

 

Le problème de financement posé par ce projet de loi de finances

Le déficit de trésorerie de 778 milliards 900 millions de francs CFA ne pourra être résorbé par l’excédent budgétaire de 219 milliards de francs CFA. Il subsiste donc un déficit résiduel de 559 milliards 900 millions de francs CFA, à financer sur des ressources à rechercher.

La recherche du financement de ce gap constitue donc le principal problème à résoudre en 2018. Etant donné que ce déficit résulte principalement du niveau élevé du service de la dette extérieure, les efforts du Gouvernement seront concentrés sur les négociations avec les créanciers du Congo, dans le but d’obtenir un retraitement de la dette extérieure pour la rendre soutenable.

Les principaux objectifs à atteindre

Le projet de loi de finances 2018 prévoit d’atteindre cinq principaux  objectifs, parmi lesquels : la réduction du déficit primaire hors pétrole ; la discipline budgétaire  et la rationalisation de la dépense; l’amélioration des performances des régies financières ; la maîtrise de la politique d’endettement et de gestion rigoureuse de la dette ; enfin, le renforcement du système financier.

En rappel, ce projet de budget de l’Etat congolais exercice 2018 a été présenté en retard à la Chambre haute du parlement en seconde lecture, après avoir été soumise samedi 6 janvier 2018, à l’Assemblée nationale en première lecture, alors qu’il était attendu une semaine avant l’ouverture de la première session budgétaire ordinaire du Sénat qui a eu lieu du 16 octobre au 23 décembre 2017. « Ce retard se justifie par la nécessité de disposer d’un cadrage macroéconomique conjoint avec les services du Fonds Monétaire International (FMI), en vue de la conclusion d’un programme économique et financier pour le Congo. Ce cadrage a servi de base d’élaboration du présent projet de loi de finances. Le gouvernement était en sa deuxième phase des pourparlers avec la mission du FMI, du 5 au 20 décembre 2017, à Brazzaville », a expliqué le Ministre des Finances et du Budget.

 

Le Service de presse du Ministère des Finances

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