Du mardi 18 au mercredi 19 juin 2024, Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), a accueilli les travaux de la 26ème réunion du Comité d’orientation d’AFRITAC Centre. Organisée en format hybride, cette réunion a donné l’occasion aux délégués des 9 pays membres d’examiner les enjeux de ‘’la Gestion des finances publiques et des changements climatiques’’. A l’issue de ces assises, Monsieur Jean-Baptiste ONDAYE, Ministre de l’économie et des finances du Congo-Brazzaville, a été désigné Président en exercice dudit Comité pour les deux années fiscales qui viennent de s’ouvrir (2024-2026).
Prenant le témoin de l’exercice de son mandat, le 19 juin 2024, à la suite de son homologue de la RDC, Monsieur Doudou FWAMBA LIKUNDE, le nouveau Président du Comité d’orientation d’AFRITAC Centre, a déclaré qu’ «au moment où nous prenons le témoin en vue de poursuivre notre œuvre commune, en qualité de Président en exercice du Comité d’Orientation d’AFRITAC Centre, pour les deux années fiscales qui viennent s’ouvrir, je m’empresserais de rendre hommage au bilan combien élogieux que vient d’accomplir la République Démocratique du Congo (RDC).
En nous appuyant sur cette riche et édifiante expérience, nous plaçons notre mandat sous le signe de la continuité et de la consolidation des acquis. Nous assurons les uns et des autres de notre totale disponibilité d’accompagner le Centre dans l’accomplissement de ses missions, notamment dans la mise en œuvre de son Programme de travail durant notre mandat ».
Les enjeux de ‘’la gestion des finances publiques et des changements climatiques’’, évoqués à Kinshasa
Dans son discours d’ouverture de cette réunion, le 18 juin 2024, le Ministre des finances de la République Démocratique du Congo (RDC), Monsieur Doudou FWAMBA LIKUNDE, a épinglé « les multiples impacts des changements climatiques qui fragilisent, énormément, les économies des États membres ». Il a également noté « l’importance de la collaboration continue entre les États, pour relever les défis macroéconomiques actuels », avant de lancer « un appel à la diversification des nouvelles sources ».
S’adressant, à son tour, à la tribune d’ouverture de cette réunion, Monsieur Jean-Baptiste ONDAYE, Ministre de l’économie et des finances de la République du Congo (RC), a indiqué que l’enjeu essentiel de cette rencontre de Kinshasa était d’examiner les modalités d’accès au Fonds pour la Résilience et la Durabilité (FRD). A cet effet, il a indiqué quelques pistes de sortie de crise, tout en soulignant certaines difficultés de parcours.
« Nos pays essayent déjà de dégager des marges de manœuvre budgétaires, tant au niveau des recettes que des dépenses, pour faire face aux investissements prioritaires. En matière de dépenses, nous accomplissons des efforts considérables, notamment dans le cadre des Programmes soutenus par le Fonds monétaire international (FMI), en augmentant les dépenses sociales grâce aux économies réalisées suite à la réduction des subventions des prix du carburant.
Par ailleurs, le fardeau du Service de la dette, aggravé par la hausse des taux d’intérêt, reste une contrainte importante pour nos finances publiques. Des progrès plus rapides en matière de résolution de la dette se font toujours attendre, notamment au titre du Cadre Commun du Groupe des 20 pays les plus industrialisés (G20). Les processus de traitement de la dette restent lents ; il faudrait donc les accélérer pour libérer des ressources budgétaires, afin de mieux répondre aux priorités, parmi lesquelles le changement climatique.
Cependant, compte tenu de l’étroitesse des ressources budgétaires par rapport aux besoins, la Communauté internationale devrait intensifier la coopération entre toutes les parties prenantes, à savoir : les Etats, les Partenaires techniques et financiers (PTF) et le Secteur privé, en vue de promouvoir la résilience et l’adaptation aux chocs climatiques. Pour cela, les financements publics et privés restent en-deçà des attentes. Si la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD), mise en place par le FMI, est un pas dans la bonne direction, son accès reste restreint. Car, plusieurs de nos pays attendent toujours pour y accéder. Par ailleurs, sur la base de l’expérience des quelques pays qui en bénéficient à ce jour, nous avons besoin de plus de visibilité quant au rôle que peut jouer cette Facilité, en vue de catalyser d’autres financements pour nos stratégies ‘’Climat’’, notamment de la part du Secteur privé.
Nous exhortons donc le FMI à accélérer l’accès de nos pays à la Facilité pour la Résilience et la Durabilité, qui offre aux pays éligibles et qualifiés un appui concessionnel, à long terme, aux efforts de renforcement de leur résilience, avec un amortissement du financement sur 20 ans, une période de grâce importante de 5 ans, et des taux d’intérêt relativement bas. Nous aspirons à ces financements. Car, notre sous-région regorge de richesses environnementales importantes, comme réponse viable aux changements climatiques », a expliqué l’Autorité monétaire du Congo- Brazzaville.
Notons qu’AFRITAC Centre est l’un des cinq centres régionaux du FMI en Afrique, qui aident les pays membres à résoudre leurs difficultés macroéconomiques, en coordination avec le siège de cette institution financière internationale de Bretton Woods et les divers Partenaires au développement (PAD). Les 9 pays membres d’AFRITAC Centre sont : la République du Cameroun, la République du Congo, la République Gabonaise, la République de Guinée Equatoriale, la République centrafricaine, la République du Tchad, la République du Burundi, la République Démocratique du Congo et la République de Sao-Tomé et Principe
La Cellule de Communication du ministère de l’économie et des finances
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