Au centre des discussions, les problèmes qui freinent la participation des banques aux adjudications
«Discuter des problèmes qui freinent la participation des Spécialistes en valeur du Trésor (SVT) agréés au Congo au marché des titres publics à souscription libre, comparativement aux autres pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale ( CEMAC) », tel a été l’objet de la réunion de concertation présidée mardi 1er août 2017 à l’hôtel Radisson de Brazzaville, par le représentant du ministre congolais des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Armel Fridelin Mbouloukoué.
Le marché des titres, mécanisme auquel le Congo a adhéré depuis avril 2007 et sur lequel le Trésor public de ce pays a émis pour la première fois des titres à souscription libre, dix ans plus tard en février 2017, offre plusieurs avantages. Il permet d’emprunter à moindre coût et en monnaie locale, en limitant ainsi le risque de change ; de mobiliser et de recycler l’épargne domestique dans les projets et programmes d’intérêt pour les populations de la sous-région Afrique centrale ; de favoriser l’émergence de la culture financière ; etc.
Malheureusement, depuis que le Trésor public congolais avait émis ses premiers titres, il y a six mois, le taux de participation des Spécialistes en valeur du Trésor (SVT), c’est-à-dire, les banques installées au Congo et auprès desquelles l’Etat espère emprunter de l’argent pour financer la réalisation de ses projets, est faible.
Contrairement au taux de participation des banques des pays voisins comme le Cameroun et le Gabon. Au mois de mars par exemple, pour un montant de 10 milliards de FCFA de titres émis par le trésor congolais, seuls 3 SVT ont participé sur les 13 du réseau congolais. En juin, pour un montant de 5 milliards de FCFA de titres, un seul SVT a répondu favorablement.
Ainsi, pour inverser la tendance, le chef de service Crédits, marchés des capitaux et contrôle des banques à la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), Gatien Ondaye Obili, qui a présenté le marché des capitaux et son évolution dans les pays CEMAC entre fin mai 2016 et fin mai 2017, a indiqué que la concertation du 1er août 2017 se devait, premièrement, de répertorier les problèmes du faible taux de participation et de soumission aux séances d’adjudication des banques agréées au Congo. Deuxièmement, de dresser une Feuille de route de travail commun entre le Trésor et les banques. Troisièmement, d’intéresser les SVT (c’est- à- dire, les institutions financières), les caisses de retraite, les investisseurs institutionnels, les particuliers, les assureurs et autres, au marché des titres. Car, ce marché offre de nombreuses opportunités de placement.
Le Service de Presse du ministère des Finances
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