Vendredi 14 novembre 2025 à Brazzaville, le Ministre congolais des Finances, du Budget et du Portefeuille Public, Christian Yoka, a répondu à deux questions, au cours de la séance plénière de questions orales des députés au Gouvernement, avec débat, organisée par l’Assemblée nationale, sous la présidence d’Isidore Mvouba, et en présence du Premier ministre, Chef du Gouvernement, Anatole Collinet Makosso. Ces questions étaient relatives à l’Impôt sur les traitements et salaires (ITS) et à la taxation de certains produits.
Le Ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille Public, Christian Yoka, a apporté des éclaircissements cruciaux sur la réforme fiscale qui entrera en vigueur en 2026, lors de cette séance plénière à l'Assemblée nationale.
Répondant aux préoccupations de l'Honorable Louis Gabriel Missatou concernant la transition de l'Impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) vers l'Impôt sur les traitements et salaires (ITS), le Ministre a tenu à dissiper les inquiétudes sur une supposée double suppression d'avantages fiscaux.
Un malentendu juridique clarifié
Contrairement aux craintes exprimées, l'abattement de 20% prévu par l'article 41 du Code général des impôts n'a pas été supprimé. « Il s'agit d'une omission de report lors de la transposition », a expliqué le Ministre Christian Yoka. Le Ministre a démontré, chiffres à l'appui, que le nouveau seuil de 615 000 FCFA intègre bien cet abattement, calculé à partir du nouveau Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) mensuel de 70 400 FCFA. Le Gouvernement demande d'ailleurs à l'Assemblée nationale d'adopter un amendement pour corriger cette omission juridique.
Une transition progressive pour le quotient familial
Plus controversée, la suppression du quotient familial s'inscrit dans le cadre d'une directive de la CEMAC que le Congo applique progressivement. Le Ministre a annoncé douze mesures transitoires pour l'année 2026, permettant aux contribuables de s'adapter en douceur.
Dès janvier 2026, les employés devront reconstituer leur foyer fiscal en fournissant des pièces d'état civil actualisées. L'ancien système avec quotient familial restera applicable toute l'année 2026, tandis que l'Administration fiscale mènera une étude pour identifier des solutions palliatives, notamment l'augmentation du taux d'abattement ou l'adoption d'un taux proportionnel unique.
Le Ministre Christian Yoka a également souligné un avantage inattendu de cette réforme : la suppression d'une inégalité entre hommes et femmes, puisque les femmes mariées pourront désormais déclarer leurs enfants à charge sans l'accord de leur mari.
Clarification sur la TVA au cordon douanier
Le Ministre a également répondu à l'Honorable Frédéric Yéké concernant une contradiction entre la loi de finances 2025 et le Code général des impôts sur la taxation du lait, du riz et de certains produits. Ces biens, déclassifiés de « première nécessité » à « consommation courante », sont désormais soumis au taux réduit de 5% de droit TVA au lieu d'être exonérés, créant un crédit de TVA pour les importateurs. Il sera nécessaire de revoir l’Annexe 3 de la Loi TVA, qui liste les produits qui en sont exonérés.
Cellule de Communication du Ministère des Finances, du Budget et du Portefeuille Public

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