Le chef de l’Etat rwandais, Paul Kagamé, a patronné, du 12 au 15 février 2018 à Kigali, les travaux de la 42ème Assemblée générale annuelle de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (FANAF).
Placée sous le thème : « L’assurance africaine à l’épreuve des disruptions », la rencontre de la capitale rwandaise a réuni 850 participants, parmi lesquels trois cadres congolais, à savoir : Constant Badia, Directeur général des institutions financières nationales ( DGIFN) du Ministère des Finances et du Budget; Alexandre Yoka Galloy, Directeur des assurances, et Joseph Mbangoumouna Kimpoua, Chef de service des statistiques et études.
Le choix du thème général consacré aux disruptions, s’explique par le fait que, le monde actuel est caractérisé par plusieurs phénomènes, tels que l’explosion démographique, la digitalisation croissante des économies, l’apparition des risques nouveaux, l’émergence des classes moyennes et l’irruption de nouveaux acteurs. Ce sont autant de réalités qui marquent une césure dans l’industrie des assurances. L’ampleur de la situation est telle qu’on la qualifie de « disruption ».
Ainsi, les travaux se sont déroulés en cinq panels, une table ronde, une présentation et des ateliers.
S’agissant des panels, les participants ont suivi tour à tour les exposés sur : «l’administration et la direction de la société d’assurance moderne : vision, management et gestion opérationnelle » ; « l’évolution du métier d’intermédiaire d’assurance dans l’environnement 3.0 » ; «comment identifier le nouveau client, le toucher et le satisfaire » ; « les nouveaux métiers supports de l’assurance : communication 3.0 finance et investissement, compliance, digital officer… » ; « comment optimiser la régulation des organismes d’assurances à l’ère de l’Uberisation : supervision, notation financière, block Chain, réseaux sociaux ».
Concernant la table ronde, elle a mis face à face, d’une part, les délégués de la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (CIMA) et ceux de la FANAF ; d’autre part, les délégués de la FANAF et ceux de la Fédération interafricaine des assureurs conseils (FIAC).
Quant à la présentation proposée à l’auditoire, elle a été faite par le Cabinet KPMG sur « les 10 tendances de l’assurance en 2018 ».
Enfin, les participants ont été répartis en deux ateliers pour débattre des questions sur le thème général.
L’essentiel à retenir
Pour l’essentiel, l’on retiendra que les intervenants ont insisté sur le fort potentiel de croissance du marché de l’assurance dont dispose le continent africain. Selon eux, il existe plusieurs atouts, à l’instar du poids démographique, de l’émergence d’une classe moyenne et du faible taux de pénétration.
Pour mieux tirer profit de ces avantages, les assureurs locaux devraient concevoir des produits innovants et plus adaptés aux nouveaux besoins des assureurs. « Le déploiement des nouvelles technologies de l’information constitue un important pilier de croissance pour l’industrie de l’assurance », a proposé Adama Ndiaye, président de la FANAF.
Il a été aussi évoqué au cours de cette Assemblée générale, l’accord de la Zone de libre-échange continentale, en préparation depuis près de quarante ans, qui sera finalement signé en mars 2018 à Kigali. Cette convention ouvrira de nouvelles opportunités aux assureurs désirant étendre leur activité au-delà des frontières nationales.
Autre sujet débattu : la transformation numérique de l’assurance. A ce propos, il a été suggéré aux assureurs de créer des services en ligne et de concevoir des produits adaptés aux nouveaux besoins des clients.
Le Service de presse du Ministère des Finances
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